Ah bon ?Désolé, je dévie
Ca fait juste depuis 2 ou 3 posts que le HS se fait sentir.
Ah bon ?Désolé, je dévie
Certes, mais il s'agit de ne pas confondre libéralisme et capitalisme. Dans le premier cas, il s'agit d'un mouvement philosophique et pas seulement économique. C'est donc aussi une vision de la société basée sur le développement des libertés individuelles, et qui peut être critiqué, discuté, et à propos duquel on peut théoriser autour d'un projet de société. Dans le second cas, il s'agit d'une conception uniquement basée sur le profit et la concurrence sans limite, faisant fi de la dimension politique du premier, c'est-à-dire de la dimension humaine de la société, et tendant "naturellement" vers l'excès, comme le monopole par exemple, car c'est sa logique profonde, d'où les lois l'interdisant, parce que le capitalisme ne peut pas ne pas en arriver à cet excès, et tous ceux qui s'y adjoignent... C'est une idéologie qui ne se discute pas (notamment en niant en être une, et en faisant croire que c'est le mouvement même de la nature), et qui se construit sur la négation des idéologies, en niant tout ce qui ne relève pas du marché.Le capitalisme à visage humain est pour moi la plus grande farce de l'histoire
La société qu'il analyse et critique est bien, à quelques nuances près sans doute, la réalité. La société qu'il dessine pour l'avenir est une utopie. Comment obtenir ça de l'humain ? C'est en ce sens que je dis que Marx se trompe et n'est pas réaliste. Je n'exclus pas de me tromper aussi en disant cela, évidemment. C'est sa critique que je trouve essentielle, pas son projet. Or, il me semble qu'on peut les distinguer...Malheureusement, beaucoup de gens pensent que Marx n'était qu'un idéaliste (et certains gauchos le revendiquent pour eux-mêmes), alors qu'il avait à l'époque plus ou moins prévu ce qui nous arrive actuellement.
Je me suis mal exprimé en parlant de destin. Je veux simplement dire que Marx voit une fin de l'histoire, un achèvement et un but qui s'obtiendront par la lutte des classes, parce qu'il a foi dans le progrès, et qu'il espère la mise en oeuvre de son projet. Or, c'est cela qu'on appelle une philosophie de l'histoire. Bien sûr, l'homme est censé être l'acteur de sa vie, de son émancipation, et il ne s'agit donc pas d'une prédestination, mais il y a bien l'idée d'une certaine logique à l'oeuvre dans l'action humaine à l'échelle de l'histoire dans sa totalité. C'est de cela que je voulais parler, et qui s'inscrit bien dans un mouvement typique de ce siècle héritier des Lumières et de sa confiance en l'homme et le progrès (il reste à cet égard l'héritier de Hegel dont il a été élève).Chez Marx, l'homme est au centre de l'Histoire, il est acteur, d'où l'impossibilité justement pour les marxistes de croire au destin "tout tracé"
Je ne suis pas Hobbesien, parce que je ne suis pas assez cynique pour ça. Et je suis d'accord sur les effets de la société, que Rousseau dénonçait avant Marx. Je ne crois pas non plus à une mauvaise nature humaine, car, en toute logique rationnelle, elle ne peut être ni bonne ni mauvaise de façon innée. Ça relèverait d'une vision métaphysique délirante... Ça sent le christianisme du Moyen Age.Personnellement, je pense que c'est la société et ses rapports de domination qui engendrent les diverses pourritures, et non une prétendue "mauvaise nature humaine" : on ne naît rien, on le devient.
Je crois qu'on peut appeler ça du libéralisme intelligent, régulé... Pas du communisme, ça c'est sûr, ni du capitalisme, qui, par nature, ne tolère pas ce genre de limites...Question : si c'est un barème qui définit le salaire des patrons (en fonction du nombre de salariés, de la satisfaction du client, etc.), on est toujours dans du libéralisme, du capitalisme... du communisme ?
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